Voici ce que nous savons de la dépression équine, de ses causes, de la manière de reconnaître les symptômes et de l'aide que nous pouvons apporter.
By: Antonia J.Z. Henderson, Ph.D, Research & Equine Psychologist | January 27, 2025
traduction d'un article du magazine canadien horse sport https://horsesport.com/magazine/behaviour/do-horses-get-depressed/

Un sauteur de haut niveau se tient dans son paddock électrifié, parfaitement éveillé mais immobile. Ses yeux sont ouverts, son encolure est étiré dans le prolongement de son dos. Il s'intéresse peu aux sons, aux odeurs et aux activités qui l'entourent. Il ne s'interesse pas au le cheval voisin. Il ne mange pas - le déjeuner est terminé depuis des heures et l'attente jusqu'au dîner est encore longue. Au pansage, il est tout aussi indifférent : il ne communique pas avec son soigneur. Le personnel admet qu'il ne leur a jamais posé de problème, mais sait que quelque chose ne va pas. Ce cheval est-il déprimé ? Comment le savoir ?
Dans le langage courant, le terme « déprimé » fait généralement référence à une humeur triste temporaire.
En langage médical, cependant, la dépression clinique est un trouble complexe et variable qui, chez l'homme, implique la cooccurrence de plusieurs changements émotionnels, cognitifs et comportementaux différents, tels
qu'une humeur maussade,
l'anhédonie (la perte de plaisir dans des activités autrefois agréables),
des changements de poids ou d'appétit,
des troubles du sommeil,
une agitation accrue ou, au contraire, une léthargie,
des sentiments de dévalorisation ou de culpabilité,
une faible confiance en soi et
des pensées récurrentes sur la mort ou le suicide.
Il existe de nombreuses combinaisons possibles de symptômes qui répondraient toutes à un diagnostic de dépression clinique et qui peuvent se présenter sous des profils opposés ; certaines présentations ne semblent même pas dépressives, comme l'hyperactivité et l'agitation.
La tristesse n'est pas un critère nécessaire au diagnostic si la personne souffre d'anhédonie
Étant donné la variabilité de la dépression chez les humains, comment pouvons-nous commencer à diagnostiquer la dépression chez les chevaux qui ne peuvent pas remplir de questionnaires ou participer à des entretiens, et qui sont programmés pour garder leurs sentiments pour eux - vous ne voulez pas avoir l'air vulnérable lorsqu'un prédateur est en train d'examiner le troupeau pour trouver un candidat potentiel pour le dîner. (McFarland, 1999).
Les animaux sont-ils déprimés ?
En utilisant les critères diagnostiques de la dépression clinique décrits dans les deux systèmes de diagnostic les plus courants (DSM-5 et CIM-10), Aileen MacLellan et son groupe de recherche (2021) ont cherché à savoir si un schéma symptomatique similaire était évident chez les animaux exposés à un stress chronique, soit dans un environnement de laboratoire, soit dans des systèmes agricoles gérés de manière intensive. Bien que certains critères de diagnostic de la dépression ne puissent pas être mesurés chez les animaux (quand votre cheval vous a-t-il parlé pour la dernière fois d'idées suicidaires ?), de nombreux critères tels que l'inactivité, les troubles cognitifs, les changements de poids et d'appétit, les troubles du sommeil, l'anhédonie, la dépression et de nombreux marqueurs physiologiques de la dépression tels que les niveaux anormaux de cortisol peuvent être mesurés de manière objective.
Selon MacLellan, les rats exposés à un stress chronique à des fins de recherche, les porcs élevés de manière intensive (haute densité) et les souris de laboratoire en cage présentent tous les critères diagnostiques mesurables et les biomarqueurs physiologiques nécessaires à un diagnostic de dépression clinique. Cependant, dans tous ces cas, les cases des critères sont cochées dans des études différentes, de sorte que, à proprement parler, nous n'avons pas encore vu les cinq symptômes minimums définissant la dépression cooccurrents chez les animaux dans la même étude. MacLellan estime qu'il est tout à fait probable que certains animaux (en particulier ceux qui sont hébergés dans des conditions artificielles intensément gérées) souffrent d'une dépression semblable à la dépression clinique humaine, mais nous manquons encore de preuves tangibles pour pouvoir l'affirmer.
Les chevaux sont-ils déprimés ?
La posture apathique
Comme nous savons que les chevaux peuvent avoir des humeurs, des émotions et des réactions variées aux facteurs de stress dans leur environnement, on peut supposer qu'ils peuvent éprouver du désespoir lorsqu'ils perdent leur capacité à contrôler les circonstances défavorables.
À l'instar du sauteur dont il est question dans l'introduction de cet article, des chercheurs ont trouvé des preuves d'une posture de repli sur soi chez les chevaux vivant dans des environnements pauvres. La chercheuse française Carole Fureix et ses collègues (2012) ont observé cet état dépressif chez 24 % de 59 chevaux d'école actifs ; les chevaux restaient immobiles pendant de longues périodes, les yeux grands ouverts et le regard fixe et vide, les oreilles fixes et pointant légèrement vers l'arrière, la tête immobile et l'encoure horizontale. Comparés aux chevaux non renfermés sur eux même: apathiques, de la même écurie, ces chevaux étaient indifférents et ne réagissaient pas du tout aux humains et à leur environnement.
Contrairement aux chevaux au repos (qui reposent généralement un postérieur avec l'encolure basse, les muscles détendus, les oreilles tournées latéralement, les lèvres tombantes et les yeux mi-clos ou fermés), les chevaux renfermés sont décrits par Fureix comme étant éteints avec « des yeux ternes qui ne regardent nulle part » (2012). Fait notable, ces chevaux ont également fait preuve d'une plus grande réactivité face à une situation difficile, telle que l'introduction d'un nouvel objet dans leur environnement (une caractéristique commune à la dépression humaine), ce qui suggère qu'ils peuvent être en proie à un état d'anxiété élevé, contrairement à ce qu'indique leur affect extérieur.
Plus récemment, Emille Sénèque et ses collègues (2019) ont pris des mesures dorsales (ligne du dessus) de 85 chevaux d'école d'équitation provenant de 11 écoles d'équitation, et ont constaté que les chevaux dont le bien-être était compromis, qui présentaient des stéréotypies et des comportements répétitifs anormaux ou une posture dépressive, et qui vivaient dans des environnements appauvris, avaient tendance à avoir des profils dorsaux plus plats ou même creux, en particulier au niveau de l'encolure et de la croupe. Ces résultats corroborent et complètent les travaux antérieurs de Fureix suggérant que le manque de bien-être est associé à des changements chroniques de la posture du cheval qui changent la courbure naturelle de la colonne vertébrale (voir figure 1).

Anhédonie
L'équipe de Fureix a ensuite vérifié si ces chevaux qui semblaient cliniquement déprimés présentaient un critère déterminant de la dépression clinique humaine, à savoir l'anhédonie - la perte de plaisir pour des activités autrefois agréables (Fureix et al., 2015). Suivant la méthodologie qui a exploré l'anhédonie chez les rats, en quantifiant leur appétit normalement vorace pour le sucre, Fureix a constaté que, comme les rats chroniquement stressés, ces chevaux apathiques consommaient volontairement moins de sucre que les témoins non apathiques. (En règle générale, les chevaux, comme les rats et les humains, semblent être accros au sucre - ils préfèrent les solutions sucrées à l'eau plate, les aliments sucrés aux aliments non sucrés, etc.) ). Les chevaux apathiques étaient également plus susceptibles de présenter des stéréotypies, telles que le tic à l'air, le tic à l'ours, ou la marche en boxe - un facteur connu de mal-être - et des niveaux de cortisol plasmatique plus bas, un biomarqueur de la dépression chez l'être humain.
L'indifférence
Dans une étude portant sur 27 chevaux (dont la moitié avait été identifiée comme apathique et l'autre moitié comme non apathique), Céline Rochais et ses collègues (2016) ont exposé tous les chevaux à cinq nouveaux sons (vocalisations d'un babouin, d'une oie, d'une baleine, d'un cheval inconnu et d'une musique de piano) pendant cinq jours. Les chevaux non apathiques ont d'abord été alarmés par les nouveaux sons, mais se sont habitués aux sons avec le temps. En revanche, les chevaux qui étaient apathiques semblaient se désintéresser des nouveaux sons et leur réaction n'a pas varié au cours des cinq jours.
Les chercheurs notent que dans la dépression humaine, les états émotionnels négatifs puisent dans les réserves d'attention et que, par conséquent, les chevaux qui se replient sur eux-mêmes ne se sentent pas concernés.
Les chercheurs notent que dans la dépression humaine, les états émotionnels négatifs puisent dans les réserves d'attention et perturbent ainsi l'attention vers les nouveaux événements. En outre, la capacité cognitive des personnes dépressives est limitée, ce qui les empêche de faire des efforts cognitifs, par exemple pour se concentrer sur les stimuli environnants importants ; au lieu de cela, leur attention est tournée vers l'intérieur de soi, ce qui se traduit par une position immobile (2016).
Il est également prouvé que les chevaux apathiques à l'écurie le sont aussi dans le manège. Dans une étude portant sur 43 chevaux observés au box puis sous la selle, Alice Ruet (2020) a constaté que l'expression par les chevaux d'un bien-être compromis dans leurs boxes (stéréotypies, agressivité envers les humains, posture d'hypervigilance ou, au contraire, posture déconnectée et apathique) était liée à des comportements plus défensifs et/ou d'inconfort sous la selle. En particulier, les chevaux repliés sur eux-mêmes dans le box étaient plus réticents à avancer sous la selle, ce qui suggère que l'indifférence observée dans le box se traduit par une perception négative de l'équitation et d'autres aspects de l'univers du cheval.
Dans une autre étude, l'équipe de Ruet a examiné les quatre mêmes indicateurs de bien-être dans un échantillon d'hébergement (c'est-à-dire que les conditions aversives de logement étaient préexistantes et n'ont pas été créées pour l'étude) de 187 chevaux de sport vivant dans des boxes individuels et isolés de toute interaction avec d'autres chevaux (Ruet, et al., 2019). Elle a également exploré les facteurs d'atténuation (cloisons à barreaux entre les boxes, ouvertures extérieures, pratiques alimentaires, discipline équestre, intensité de l'entraînement, calendrier des compétitions, etc.) qui pourraient potentiellement améliorer le bien-être des chevaux. Malheureusement, presque aucun des facteurs de gestion identifiés comme bénéfiques dans les recherches précédentes n'a eu d'impact significatif sur le bien-être des chevaux. Plus significativement, plus les chevaux vivaient longtemps dans l'isolement, plus ils étaient susceptibles d'exprimer une indifférence totale à l'égard de leur environnement, ce qui suggère un état de type dépressif. Les auteurs concluent que l'isolement social semble être une atteinte si grave au bien-être du cheval que même les modifications connues pour être bénéfiques dans des situations d'hébergement moins extrêmes n'ont pas suffi à influencer positivement l'état défavorable des chevaux.
Biais cognitifs
Les études sur les biais cognitifs constituent un autre moyen pour les chercheurs d'exploiter le bien-être et l'état affectif. La chercheuse allemande Sandra Löckener et ses collaborateurs (2015) ont entraîné des chevaux à faire la différence entre un seau qui contenait toujours une récompense alimentaire et un autre, situé ailleurs, qui n'en contenait pas. Lorsque les chevaux ont réussi à faire la différence entre le seau contenant la récompense et le seau ne contenant pas de récompense, Löckener a introduit un troisième seau inconnu (vide) situé entre les deux. Les chevaux vivant dans des boxes individuels avec peu de chances d'interaction sociale avec d'autres chevaux se sont dirigés vers le seau à récompense fiable, mais n'ont montré que peu ou pas de curiosité pour le nouveau seau, ce qui constitue un biais cognitif négatif.
Cependant, dix jours de sortie en pâturage en groupe ont suffi à modifier ce biais. Lorsqu'ils ont été réintroduits dans la situation avec le troisième seau inconnu, les chevaux étaient alors beaucoup plus susceptibles de démontrer un biais cognitif positif, en enquêtant sur le seau inconnu, plein d'espoir et en vue d'un gain positif.
Henry et ses collègues (2017) ont également constaté que les chevaux vivant dans l'isolement social présentaient plus de problèmes de santé, plus d'indicateurs comportementaux et posturaux d'un état dépressif et une plus grande probabilité de biais cognitif pessimiste que les chevaux vivant dans des conditions naturelles. Ces études démontrent à nouveau que l'isolement social a un impact négatif sur la santé physiologique et laisse les chevaux dans un état dépressif qui épuise leurs ressources, compromet leurs capacités cognitives et éteint leur curiosité naturelle.
L'impuissance apprise
Ce terme, inventé pour la première fois par Martin Seligman (Seligman et Maier, 1967), a été observé lors d'une série d'expériences qui, heureusement, ne seraient pas acceptées par nos comités d'éthique aujourd'hui.
Seligman a d'abord placé ses 30 chiens dans des harnais individuels dans une cabine fermée et leur a administré des chocs electriques au niveau des pattes arrières. La moitié des chiens étaient capables de couper immédiatement le courant en appuyant sur un panneau latéral avec leur tête, et ont rapidement appris à le faire. Les chiens de contrôle recevaient les chocs même s'ils tentaient de s'y soustraire.
Dans la phase suivante, tous les chiens ont été placés dans une pièce où le sol sur lequel ils se trouvaient se chargeait d'électricité au son d'une tonalité, les chiens pouvaient alors sauter par-dessus une petite barrière pour éviter le choc. Les chiens qui avaient pu contrôloler la situation en échappant au choc lors de la phase I ont rapidement appris à sauter la barrière. Malheureusement, les chiens du groupe témoin n'ont rien fait pour échapper à leur situation désastreuse. Lors d'un suivi effectué une semaine plus tard, les chiens du groupe témoin n'ont toujours pas essayé de stratégie pour échapper au sol chargé d'électricité, se couchant souvent sur le sol chargé et gémissant, même lorsqu'il était possible de s'échapper.
Seligman a identifié trois déficits chez ses chiens de laboratoire souffrant d'impuissance apprise : Motivationnel (les chiens ne manifestaient aucun désir d'échapper aux chocs électriques aversifs), Cognitif (ils étaient incapables de lier leur comportement à un résultat cohérent), et Émotionnel (leur état initial de forte anxiété s'est transformé en un affect plat et déprimé). En outre, cette apathie persistait longtemps après la fin des expériences. D'autres études ont conclu que c'était l'incontrôlabilité du choc, plutôt que le choc lui-même, qui induisait l'état d'impuissance et compromettait gravement le bien-être.
Carol Hall, chercheuse dans le domaine équin, estime que les chevaux présentent également des signes d'impuissance apprise lorsqu'ils sont soumis à des événements chroniques et inévitables, que ce soit dans le cadre de leur entraînement, de leur gestion ou des deux (2008). Elle affirme qu'au départ, l'impuissance apprise peut être considérée comme une stratégie adaptative ; si le comportement n'a pas d'impact sur les conséquences, il est coûteux en ressources de continuer à essayer de nouvelles stratégies. Elle devient cependant inadaptée lorsque, avec le temps, elle se généralise à l'ensemble du répertoire comportemental de l'animal, entraînant une perte de motivation, une anhédonie et des conséquences pour la santé telles que des ulcères et une perte de poids.
Étant donné que les déficits de l'impuissance apprise observés par Seligman - passivité, soumission et affect plat - reflètent souvent les comportements mêmes que nous valorisons dans de nombreuses disciplines équestres (pensez au gentil cheval pour débutants, au cheval de balade "assurance vie" ou au cheval de concours « fin prêt »), l'état d'angoisse d'un cheval peut non seulement passer inaperçu, mais être activement recherché comme un résultat optimal de l'entraînement, même par des propriétaires et des professionnels bien intentionnés (Hall, 2008).
Comment y remédier ?
Malheureusement, les pratiques de gestion courantes d'aujourd'hui, où l'isolement social, les possibilités limitées de recherche de nourriture et le manque d'autonomie sont la norme, exposent les chevaux à un risque d'état dépressif. J'ai déjà écrit dans des articles précédents sur les moyens d'améliorer le bien-être des chevaux en leur permettant de vivre dans des conditions plus naturelles sans compromettre leur sécurité. La vie en troupeau, ou au moins la mise en liberté en couple, n'est pas un discours farfelu ; elle réduit en fait le risque de blessures et de maladies, diminue l'anxiété de séparation, rend le cheval plus apte à faire face à un confinement temporaire et améliore grandement son bien-être.
Le stress chronique, inéluctable et incontrôlable, se produit aussi trop souvent sous la selle, ce qui expose les chevaux à un risque d'état dépressif. Paul McGreevy et Andrew McLean (2009) notent que l'utilisation simultanée d'aides contradictoires d'accélération et de décélération (courante chez les cavaliers débutants, mais qui apparaît également dans l'entraînement professionnel) fait des chevaux des candidats probables à un état d'impuissance apprise. Lorsque les aides sont amplifiées par l'utilisation d'outils plus sévères (mors de plus en plus forts et éperons plus longs et plus acérés), la probabilité est encore plus grande. Ces chercheurs soulignent l'importance d'une équitation éthique dont l'objectif est d'affiner continuellement nos aides pour obtenir le comportement souhaité avec le signal le plus léger possible (McGreevy & McLean, 2007 ; 2009).
Hall note que l'ajout du renforcement positif à l'entraînement traditionnel pourrait bien améliorer le bien-être émotionnel d'au moins certains chevaux (Hall et al. 2020). Les chevaux apprennent généralement une tâche, qu'ils soient entraînés avec un renforcement positif ou négatif (c'est-à-dire la pression et le relâchement qui sont communs à la plupart des entraînements sous la selle). Cependant, les chevaux entraînés avec un renforcement positif apprennent la tâche plus rapidement, retiennent la tâche apprise plus longtemps, éprouvent moins de stress, réagissent plus positivement aux humains et généralisent ces connaissances avec différents entraîneurs, de nouvelles tâches et sur de plus longues périodes (par exemple, Sankey, 2010a ; 2010b). En outre, il a été démontré que le renforcement positif accroît la motivation à participer à l'entraînement, encourage les comportements exploratoires, améliore l'humeur et induit un biais cognitif positif (Hall et al. 2020).
Un peu plus d'humour
Comme j'ai l'habitude d'essayer d'injecter un peu d'humour dans mes écrits, j'ai été consternée de découvrir, après relecture, que cet article n'était pas drôle, même de façon marginale. Peut-être est-ce dû au fait que le sujet, la dépression équine, est... eh bien... déprimant. Lorsque j'ai cherché à savoir si les chevaux pouvaient souffrir de dépression comme les humains, j'ai été stupéfaite de constater à quel point cette attitude de repli sur soi était fréquente, alors que je ne l'avais jamais vue auparavant.
En l'état actuel des choses, il n'y a pas encore suffisamment de preuves pour affirmer que ces chevaux souffrent de dépression clinique telle qu'elle est décrite dans les manuels. Cela dit, il est clair que ce n'est pas le signe d'un bien-être optimal, et maintenant que je l'ai vu, je me demande comment j'ai pu passer à côté pendant si longtemps.
Nous exigeons beaucoup de nos chevaux de sport et nous les logeons généralement d'une manière qui répond d'abord à nos besoins, et plutôt mal aux leurs. Ils sont programmés pour être stoïques, et leur souffrance n'est donc pas toujours évidente. Nous pouvons faire beaucoup pour améliorer le bien-être psychologique de nos chevaux de sport - pour en faire les athlètes vraiment heureux que nous voulons qu'ils soient. Cela nécessite toutefois un changement radical dans notre façon de penser et de gérer. Je sais que je considère souvent la nature volontaire et généreuse de mon cheval comme acquise lorsque je lui demande encore plus. Il ne fait aucun doute que je pourrais améliorer mon jeu et devenir plus vigilant à l'égard de tout ce qu'il pourrait me dire ou ne pas me dire.
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